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BBBzzz… les abeilles sont les reines de nos forêts

Publié par Lucien Erbetta le

BBBzzz… les abeilles sont les reines de nos forêts

BBBzzz…
Les abeilles sont les reines de nos forêts 

Les abeilles sont des insectes qui appartiennent à la famille des hyménoptères. Saviez-vous qu’il existe environ 20 000 espèces d’abeilles sur la planète ? La plus connue est apis mellifera, autrement dit l'abeille domestique qui fabrique du miel au sein d’une ruche. Il existe aussi des abeilles sauvages et solitaires qui travaillent indépendamment sans produire de miel. 

Ces insectes pollinisateurs jouent un rôle vital pour la biodiversité, et par conséquent pour l’humanité. Malheureusement, les populations d’abeilles en Suisse et ailleurs dans le monde sont en déclin. Pourquoi les abeilles sont-elles essentielles dans notre environnement ? Qu’est-ce qui explique leur disparition inquiétante ? Comment les protéger ? Découvrez toutes les réponses dans l’article préparé par l’équipe de TreeBreathe. 

les abeilles sont les reines de nos forêts

L’abeille, le maillon essentiel des écosystèmes

Depuis des dizaines de millions d’années, les abeilles effectuent une même tâche : butiner de fleur en fleur. Contre toute attente, cette tâche déclenche une pléiade de bénéfices pour la faune, la flore, ainsi que pour l’espèce humaine.

La pollinisation, au coeur de la nature

Les abeilles ont évolué parallèlement aux plantes à fleurs et à graines pour former avec elles un partenariat gagnant-gagnant. Ces petits insectes velus butinent le pollen des fleurs qui est riche en protéines. En récompense, les plantes leur offrent un liquide sucré baptisé nectar. C’est un service d'échange écologique, gratuit et indispensable. Certaines espèces d’abeilles comme apis mellifera ont spécialement adapté leur anatomie pour améliorer la récolte.

En réalité, la pollinisation se trouve au centre des processus de reproduction dans le règne végétal. Pour germer, les plantes ont besoin que le pollen soit transféré de l’organe mâle (anthère) à l’organe femelle (stigmate) d’une fleur. Certaines espèces effectuent cette opération de manière indépendante, tandis que d’autres ont besoin de la pollinisation. C’est ce que réalisent les abeilles en se déplaçant d’une fleur à l’autre à la recherche de nectar. En une journée, une seule abeille butineuse peut visiter 700 fleurs dans un rayon de 10 km autour de la ruche !

La diversité de notre alimentation

Bien sûr, il existe d’autres acteurs de la pollinisation (insectes, vent et eau), mais l’abeille reste la plus performante. En effet, elle contribue à la reproduction et à l’évolution de 80 % des espèces végétales au niveau mondial. La survie de certaines espèces en dépend. En Europe, la pollinisation par les insectes entre en jeu dans la production de 84 % des végétaux cultivés. 

Par ailleurs, saviez-vous qu’un tiers de l’alimentation mondiale résulte de cette pollinisation ? Sans abeilles, nous dirions adieu aux pommes, oignons, carottes, citrons, brocolis et artichauts, pour ne citer que ceux-là. Les rayons des fruits et légumes se videraient progressivement, sans parler des produits de la ruche ! Le rôle de la pollinisation est si important que sa valeur monétaire est estimée à 153 milliards d’euros par an dans le monde. 

La croissance des plantes sauvages

Au-delà des cultures maraîchères, certaines plantes sauvages dépendent aussi des pollinisateurs pour bien se développer. Les abeilles participent à la sauvegarde de la végétation naturelle et de plantes rares. Elles favorisent également le croisement et la variété génétique des plantes.

La diminution des populations d’abeilles a un impact direct sur la nature. Selon l’Office fédéral de l’environnement, un tiers des 3000 espèces de plantes et de champignons qui poussent en Suisse est menacé. En 1900, il existait en Suisse plus de 3000 variétés de fruits. Aujourd’hui, il n’y en a plus que 2000. Durant cette période, 80 % des arbres fruitiers à haute-tige ont également disparu.

Le développement des forêts

Dans les forêts en Suisse et ailleurs, les abeilles sont responsables de la production de plusieurs semences, noix et petits fruits. Ceux-ci servent de nourriture à de nombreux animaux sauvages. Les abeilles leur fournissent également un abri. En effet, la pollinisation constitue un facteur essentiel pour la croissance des espaces boisés. De nombreuses espèces d’arbres et de fleurs seraient incapables de pousser sans le travail pollinisateur des abeilles. C’est notamment le cas du saule, du peuplier et de l’orchidée sauvage.

L'abeille représente donc une alliée incontournable pour maintenir l'équilibre des écosystèmes et de l’agriculture. Sans elle, nos jardins et nos assiettes seraient quasiment vides.

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Les abeilles en danger 

Les abeilles sauvages se distinguent des abeilles mellifères ou domestiques du fait qu’elles ne produisent pas du miel. Elles sont néanmoins tout aussi importantes pour la biodiversité. Pendant longtemps, leur rôle vital est resté méconnu. Aujourd’hui, nous assistons à une véritable hécatombe des abeilles au niveau mondial. D’autres insectes pollinisateurs comme les bourdons et les papillons sont également concernés.

Les principales menaces de l’extinction des abeilles

Pour expliquer la mortalité élevée et l’affaiblissement des abeilles, les chercheurs et les apiculteurs évoquent une combinaison de facteurs.

  • L’utilisation excessive de produits phytosanitaires dans l’environnement : pesticides, engrais chimiques, insecticides (en particulier les néonicotinoïdes). Ces substances nocives détériorent le système nerveux central des insectes. 
  • L’impact du changement climatique : moins de pluie entraîne moins de ressources en eau et en nectar.
  • La prolifération de parasites et acariens : les varroas s’attaquent aux abeilles adultes et aux larves. Ils participent par ailleurs à la propagation de nombreuses maladies dans les colonies.
  • L’arrivée d’un nouveau prédateur : arrivé de Chine, le frelon asiatique se propage à toute allure et dévore les abeilles en grand nombre ces dernières années.
  • Les effets désastreux des monocultures : les pays industrialisés privilégient ce type de culture pour assurer une production optimale en fonction du climat. Or, cela provoque la disparition de nombreuses espèces de plantes et de fleurs dont les abeilles se nourrissent. 
  • L’utilisation d’OGM (organismes génétiquement modifiés) dans l’agriculture : ils affectent le système immunitaire des abeilles, les rendant ainsi plus vulnérables aux maladies virales.
  • La pollution atmosphérique : elle limiterait la diffusion du parfum des fleurs qui attire les abeilles.
  • Les champs électromagnétiques (lignes haute tension, 4G…) : ils désorientent les abeilles qui ne peuvent donc plus retrouver leur ruche. Cela cause leur mort de manière inéluctable.

Le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles

Voici un chiffre alarmant : on estime que 30 à 40 % des colonies ont été décimées en moins de 10 ans en Europe. Ce constat s’étend à tous les pays industrialisés. C’est ce qu’on appelle désormais le syndrome d'effondrement des colonies d’abeilles. Concrètement, lorsqu’une ruche est atteinte de ce syndrome, les butineuses la quittent soudainement et n’y retournent jamais. 

Selon certains experts, les pesticides représentent les premiers coupables de ce déclin tragique. D’autres évoquent les virus, les champignons ou la pollution de l’air et de l’eau… En réalité, on n’arrive toujours pas à expliquer pourquoi les ruches se vident de leur population.


Cela dit, la disparition des abeilles n’est pas un phénomène nouveau. Les premiers cas ont été signalés en 1986. Le problème s’est ensuite accentué dans les années 1990, puis 2000, avec un pic tragique en 2007. Cette année-là, le syndrome a entraîné l’abandon total ou la quasi-désertion de 70 à 80 % des ruches dans les pays les plus touchés. Néanmoins, la prise de conscience de la mortalité excessive des abeilles semble plutôt récente. Il en va de même pour ses répercussions dramatiques sur l’environnement, la biodiversité et l’Homme. 

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Protéger les abeilles, une urgence absolue

Imaginons un instant un monde sans abeilles. Nous pourrions dire adieu à la plupart des fruits, des légumes et des fleurs, mais aussi au chocolat, au thé, au café et au coton, une matière première importante pour l’habillement. Notre alimentation serait monotone et déficiente en vitamines. La nature qui nous entoure serait fade et de nombreuses espèces d’animaux disparaîtraient. 

Face à ce fléau, il est temps de réagir. En protégeant les abeilles, nous oeuvrons pour sauver l’humanité et la biodiversité. Le rôle des chercheurs et des apiculteurs suisses est de comprendre les raisons de la disparition des abeilles. Ils observent notamment les ruches à l’aide d’outils innovants. Toutefois, nous pouvons prendre les choses en main à notre échelle. 

Les gestes à adopter pour sauver les abeilles

Chacun a la possibilité de lutter contre le déclin des abeilles à son niveau. Nous vous proposons une liste de solutions faciles à mettre en oeuvre chez vous ou autour de vous. À vous de choisir celles que vous pouvez réaliser. 

  • Partager les informations que vous avez lues dans cet article pour sensibiliser votre entourage.
  • Consommer des fruits et légumes de saison
  • Soutenir les petits agriculteurs locaux qui cultivent en pleine terre, sans produits chimiques, en respectant l’environnement.
  • Disposer des nichoirs et des jardinières de fleurs mellifères ou d’herbes aromatiques sur le rebord des fenêtres ou sur le balcon.
  • Planter des arbres fruitiers, des arbustes et des fleurs sauvages avec des floraisons décalées dans le jardin. 
  • Créer des surfaces naturelles et des haies variées autour de votre maison, entreprise, club de sport ou association.
  • Bannir les pesticides, insecticides et désherbants.
  • Accepter d’accueillir une ruche sur votre terrain.

Une initiative concrète en Suisse

La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SRG/SSR) a lancé une grande action en mars 2019. La campagne "Mission B" appelle les propriétaires de jardins, gestionnaires immobiliers, écoles, communes, associations et autres acteurs à agir pour protéger les abeilles. Comment ? En aménageant un maximum de surfaces naturelles riches en plantes indigènes dans toute la Suisse. Vous aussi, contribuez à cette superbe initiative !

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L’engagement de TreeBreathe

Conscients de l’importance de préserver notre planète, les fondateurs de TreeBreathe ont lancé une entreprise qui participe à la sauvegarde de la nature. La vente de leurs produits écoresponsables finance directement la plantation d’arbres en Suisse. Les projets se déroulent en milieu forestier et urbain. Découvrez la philosophie et les produits TreeBreathe, puis soutenez cette action concrète pour la pérennité de la biodiversité en Suisse. 

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